Contexte

La douleur peut provoquer de nombreuses conséquences en cascade susceptibles d’engendrer une perte d’indépendance physique ainsi qu’une souffrance psychologique chez le sujet âgé. Elle peut également impacter la qualité de vie.

C’est pourquoi, il est essentiel de savoir repérer, identifier, évaluer et traiter précocement une douleur afin d’en limiter les répercussions.

Dans le suivi et la prise en soins de la douleur physique, il faut être vigilant face à toute modification ou évolution de la situation.

Fiche rédigée par
Dr COFAIS, 
Mme LECOMMANDOUX
(EMG CHU Rennes)

Fiche rédigée par
l’inter-URPS :

Signes cliniques et symptômes ou signes d’alerte

  • Perte d’estime de soi : changement de son apparence, de sa coiffure, etc.
  • Perte de motivation à participer à certaines activités ou sorties
  • Changement de caractère : agressivité, irritabilité, hypersensibilité, perte d’envie et de
    motivation, tristesse, changement rapide de l’humeur (promptitude à la colère ou aux larmes) ou inversement un état émotionnel « endurci », comme insensible aux autres
  • Confusion
  • Sentiment d’insécurité
  • Mise en danger
  • Refus/ rejet de traitement, arrêt de suivi médical
  • Plaintes récurrentes : sommeil, fatigue, maux de dos, maux de tête, perte d’appétit, douleurs, etc.
  • Chute ou syndrome post-chute
  • Perte ou prise de poids visible, difficulté à entendre ou voir, modification dans ses capacités à se déplacer à l’intérieur ou à l’extérieur du domicile, à se lever et s’asseoir, essoufflement, etc.

Événements particuliers

  • Retour d’hospitalisation
  • Annonce d’une pathologie Veuvage ou décès d’un proche (aidant ou non)
  • Modification des relations sociales (déménagement d’un proche aidant, arrêt de participation…)

Quelles solutions proposer au patient ?

L’évaluation de la douleur par échelle visuelle analogique ou autre permet de transmettre une information fiable et reproductible aux autres professionnels et permet de suivre l’évolution d’une douleur.

Cela permet aussi de montrer au patient que l’on a pris en compte sa souffrance physique.

Consultation vers le médecin généraliste avec orientation vers une évaluation interprofessionnelle en fonction de l’origine de cette douleur (Masseur-kinésithérapeute, Chirurgiens-dentistes, médecin spécialiste,etc.

Spécifiques professionnels de santé : Cotations, nomenclatures…

Les cotations

  • Pour les Médecins : 

Pas de cotation particulière en médecine générale. 

  • Pour les  Masseurs-Kinésithérapeutes : 

Travail sur la diminution de la douleur en fonction de la localisation, tête, membre inférieur, membre supérieur, tronc, ou zone plus précise.

Libellé de la prescription : massage et rééducation de la zone concernée. 

Cotation : elle dépend de la localisation et du diagnostic originel de la douleur

Nature des soins : les outils kinésithérapiques varient : massage, renforcement musculaire, étirements, proprioception, remise à l’activité physique progressive et aux AVQ…

La douleur étant souvent liée à un facteur pathogène, elle est prise en charge d’emblée par le Masseur-Kinésithérapeute pour toute pathologie entraînant ces douleurs (cf NGAP).